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| Le Bardo |
Le Bardo fait partie de ces petites villes périphériques à Tunis à l'époque de leur naissance et qui se sont développées autour d'un palais Beylical ( comme La Marsa, Mannouba, Hammam Lif, ... ). Le Bardo est aujourd'hui complètement intégré au tissu de la ville. On y retrouve le siège du parlement tunisien et de la chambre des conseillers.
Nous nous y sommes rendu pour rencontrer Mr. Morched Chabbi, urbaniste de renommé en Tunisie, dans son propre bureau ou il met à la disposition des chercheurs entre autres quelques 4000 livres et recherches qu'il a accumulés au fil du temps. Il est à la tête d'Urbaconsult, un bureau d'étude privé qui vient d'achever récemment (Janvier 2010) le Schéma Directeur d'aménagement du Grand Tunis à l'horizon 2020.
Mr Chabbi évoque directement le problème de l'étalement urbain et nous parle des différentes phases de développement de la ville de Tunis depuis l'indépendance dont la population est passé de 560 000 habitants en 1956 à 3 000 000 aujourd'hui
On a vu après l'indépendance naitre autour de la Medina et de la ville coloniale plusieurs gourbis d'une grandes précarité. La première réaction de l'état fut de mettre les gens qui y vivait dans des bus pour les ramener dans leurs région d'origine et raser leur quartier. Pendant ce temps, l'etat tunisien a chouchouté la classe moyenne en lui construisant les nouveau quartier d'El Menzah, El Mourouj,... Et les classe les plus pauvres sont rentournés en ville coloniser de nouveaux terrains. Avec la hausse de la croissance vers la fin des années 70, l'Etat se voit obligé d'intervenir. Il équipe donc ces quartier là ou ils se trouvent en routes, en eau, en électricité mais ne touche pas aux habitations qui évoluent selon les moyens et la composition de la famille.
Mr Chabbi relève également des constellations urbanisées autour deTunis qui résultent soit de l'urbanisation de centres ruraux, soit de la naissance de nouveaux centre qui posent de graves questions de transport vu que le diamètre de Tunis est passé de 12 à 60 km.
En nous parlant des différents projets réalisés dans ces quartier, Mr Chabbi évoque plusieurs agence/organisation, certaine ont disparu comme le District de Tunis (organisme de planification) et d'autres tel que l'ARRU, Agence de Réhabilitation et de Rénovation urbaine qui travaille sous le Ministère de l’Equipement de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire ont entrepris depuis 1991 la réhabilitation d'au moins 129 quartiers entiers comme El hafsia ou Hay Ettadhmen avec l'aide de l'AFD, Agence Française de Développement.
Depuis la révolution, le taux de croissance de Tunis qui a atteint son maximun dans les années 50 avec 5 pour cent pour se stabiliser ensuite vers 2 pour cent. a été estimé par Morched Chabbi vers 2.5 pour cent. Il pense qu'il s'agit d'un phénomène temporaire qui au bout d'un certain temps va se restabiliser vers les 2 pour cent.
Les Méga-projets ont un avenir des plus incertains. Les terrains gagnés sur le lac nord et le lac sud ont été vendu au dinar symbolique à des étrangers après que Ben Ali ait fait voté le parlement mais grâce à la crise aucun projet n'a démarré.
Il parle également de discussions qui se tiennent aujourd'hui sur la régionalisation du Pays pour améliorer la politique urbaine et évoque la Métropolisation du Nord-Est ( Métropole qui engloberait Tunis, Bizerte et Nabeul ).
La rencontre avec Mr Chabbi fut sur un plan humain très enrichissante. Il nous a énormément parlé de son travail sur le terrain dans toute la Tunisie. Nous l'avons senti très proche des gens et très concerné par le respect de leur mode de vie. Dès le départ, il nous a parlé de solutions architecturales pertinentes à développer pour améliorer l'habitat social en Tunisie et donner l'accès à la propriété à des gens incapables d'assurer un revenu minimal fixe.
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| Distribution de L'emploi |
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