lundi 17 octobre 2011

Un patrimoine archéologique en péril

Carthage
Carthage, ancienne cité punique pillée par les arabes pendant la construction de la Medina de Tunis, fait aujourd'hui partie de la banlieue Nord de Tunis. Elle abrite le palais présidentiel, et plusieurs résidences d'ambassadeurs ( et donc une population très favorisée en tout cas sur la partie Sud-Est proche de la mer). C'est d'abord sous le protectorat français qui a initié son urbanisation que l'héritage punique est dilapidé.











Riche en sites archéologiques (romains), le site est placé sur la liste du patrimoine mondial en 1979. Cela n'a pas ralenti la forte urbanisation du site, surtout sous la dictature de Ben Ali, après avoir intégré quelques sites au périmètre du palais présidentiel comme "la Fontaine aux mille amphores" mais aussi la "Villa Baizeau" de Le Corbusier et les avoir rendus inaccessibles, Ben Ali n'a pas hésité à déclassé le site et réduire la zone de "Non aedificandi" pour dans un premier temps construire une mosquée, un parc et parking en son nom puis dans un deuxième temps vendre les terrains à des privés qui ont commencé avant la révolution du 14 Janvier a construire une parti du parc archéologique. Les travaux ont été stoppé par un décret-loi dès le lendemain de la révolution, mais ils reprirent petit à petit malgré la mobilisation de plusieurs citoyens.



Aujourd'hui se développe encore plusieurs quartiers dans les alentours de Carthage: des construction/quartiers spontanés qui profitent du vide municipal mais aussi des quartiers plus formels (les jardins de Carthage ou se trouve l'ecole de Leila Ben Ali) ou plusieurs terrains ont été offerts à des proches de Ben Ali.


"Zone verte"
Decharge municipale
Quartier spontané

Destruction des constructions post 14 Janvier

Destruction des constructions post 14 Janvier
  
Jardins de Carthage

"Diar Didon: immeubles de haut standing"














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